Après deux ans de travaux, l’atelier galerie Le Tube ouvre ses portes au cœur de Romont. Ses murs chargés d’histoire accueilleront, au fil des saisons, expositions et autres événements artistiques.
L’association nouvellement créée se réjouit de vous inviter pour son premier vernissage qui aura lieu le vendredi 25 octobre, de 18h à 20h.
Expositions et événements
Flaviano Salzani &
Augustin Pasquier
du 25 octobre au 24 novembre 2024
les samedis et dimanches de 14h à 18h
L’espace
Le Tube se déploie en trois parties : l’espace de la galerie, côté rue, qui débouche sur un local de rangement dans lequel trône désormais le meuble de la Quincaillerie Morard à Bulle, sauvé du démantèlement, et se poursuit avec l’atelier de l’artiste côté remparts.
Après cinq générations de pharmaciens, une papeterie et un magasin d’informatique, le lieu a peut-être retrouvé sa vocation première puisqu’il semblerait, comme en témoignent des dessins découverts dans le couloir de l’entrée, qu’il se soit agi d’un atelier d’artistes à la fin du Moyen Âge. C’est en tout cas cette hypothèse que l’association Le Tube préfère.
Ces « graffitis » centenaires dialoguent désormais avec d’autres œuvres, celles d’Augustin Pasquier qui a installé son atelier côté jardin.
La fresque et les dessins découverts dans le corridor
Selon Stefan Trümpler, ancien directeur du Vitrocentre et du Vitromusée Romont, qui s’est passionné pour ces œuvres et en a parlé lors d’assemblées de l’association Patrimoine Glâne, leur caractère les apparente à des esquisses préparatoires pratiquées par les peintres de la fin du Moyen Âge. La section conservation de la Haute école des arts de Berne, qui a été invitée à faire quelques premiers essais de visualisation de ces vestiges, devrait poursuivre ses investigations techniques.
D’un point de vue historique, ces dessins pourraient même être liés à la cour de Savoie, les seigneurs de la ville s’y étant aussi manifestés comme mécènes d’œuvres d’art. Qu’il s’agisse de portraits, éventuellement de Yolande, fille du roi de France, et de son mari le duc Amédée IX, ou de personnages de leur entourage, le propriétaire de la maison pendant cette période pourrait être identifié à un membre d’une famille de notables, ainsi que l’a étudié l’historien Florian Defferrard dans son histoire sociale de Romont au Moyen Âge.